(Café... pression... vous l’avez ? 😉)
Et si les habitudes étaient la clé de l’agilité (et de la réussite) ?
Quand on parle d’agilité, on pense souvent à l’adaptabilité, à la collaboration et à l’amélioration continue. Mais derrière ces beaux principes, une question fondamentale se pose : comment rendre ces comportements durables ?
Cela me rappelle une célèbre expérience en psychologie : le test du marshmallow. Dans les années 1970, des chercheurs ont demandé à des enfants de choisir entre manger un marshmallow immédiatement ou attendre 15 minutes pour en recevoir deux. Cette étude, qui mesurait la capacité à différer la gratification, a révélé un lien frappant entre maîtrise de soi (volonté) et réussite à long terme.
Mais voici le twist : ce n’était pas qu’une question de volonté brute. Les enfants les plus patients utilisaient des stratégies simples (comme détourner leur regard ou jouer avec leurs mains) pour résister à la tentation. Ils avaient inconsciemment créé des "routines" pour alléger la charge mentale de la volonté.
Volonté et habitudes : une leçon pour l’agilité
Dans le monde de l’agilité, la volonté individuelle, aussi forte soit-elle, a ses limites. Les équipes sont souvent confrontées à des imprévus : changements de priorités, dépendances bloquantes, conflits internes... Et comme dans le test du marshmallow, les stratégies comptent plus que la force brute.
Quand tout va bien, l’agilité semble fluide et naturelle. Mais c’est dans les moments de stress qu’elle est vraiment mise à l’épreuve.
Quelques exemples :
🔥 Une mise en production tourne mal
Les messages fusent sur Slack, le stress monte, et la volonté individuelle s’épuise vite.
🔄 Un changement de priorité en plein sprint
Les développeurs râlent : « Encore une demande de dernière minute ! » Tout le monde est frustré et l’équipe perd du temps à se réorganiser.
⚡ Un conflit éclate dans l’équipe
La tension monte, les réunions deviennent inconfortables, chacun campe sur ses positions et la collaboration s’effrite.
Dans toutes ces situations, le stress prend le dessus, et l’improvisation mène souvent à de mauvaises décisions.
💡 Les meilleures équipes ne comptent pas sur leur volonté individuelle, elles s’appuient sur des routines éprouvées.
Cela rejoint une idée clé que Charles Duhigg explore dans son livre "Le Pouvoir des Habitudes" avec l’exemple de Starbucks :
Leurs employés ne gèrent pas les clients mécontents au feeling. Ils suivent un plan d’action clair : écouter, respirer, s’excuser, proposer une solution. Résultat ? Des réactions efficaces, sans épuisement mental.
En tant que Scrum Master , comment préparer votre équipe à ces moments critiques ?
✅ Anticiper avec des scénarios de crise
Simulez une mise en prod qui tourne mal, un changement de priorité brutal ou un désaccord en pleine réunion.
Définissez les rôles à l’avance : qui analyse ? Qui communique ? Qui prend la décision finale ?
✅ Formaliser un plan d’action
Créez un processus clair pour chaque situation récurrente :
Mise en prod KO → Check-list d’urgence et escalade définie.
Changement de priorité → Mini-atelier de re-priorisation au lieu d’un débat à chaud.
Conflit d’équipe → Méthode CNV (Communication Non Violente) pour désamorcer les tensions.
Enfin, itérez et améliorez régulièrement : chaque incident, conflit ,changement est une opportunité d’apprentissage.
🚀 L’agilité, ce n’est pas juste s’adapter en temps réel, c’est construire des réflexes collectifs pour mieux réagir sous pression.
👉 Scrum Masters, êtes-vous prêts à préparer vos équipes aux moments de crise ?
Quels plans d’action avez-vous mis en place pour gérer ces situations ? Partagez vos expériences ! 😊
Scrum Masters : et si votre équipe agile s’inspirait de Starbucks pour gérer la pression ?